Sites et Cités salue la mémoire d’Alexandre Melissinos

10 Nov 2017
Dans bien de nos villes — et dans cha­cune d’elles pen­dant des années — , Alexan­dre MELISSINOS a soit élaboré les « plans de sauve­g­arde » soit prodigué ses con­seils aux élus et aux équipes dédiées à la pro­tec­tion du pat­ri­moine. Il a enseigné, il a éclairé des valeurs, il a con­tribué à ce qu’à l’extérieur l’image de la France et son savoir-faire soient recon­nus. Alexan­dre MELISSINOS était un ami du Cam­bodge où un émou­vant hom­mage lui a spon­tané­ment été ren­du, comme il l’était de l’Italie qu’il affec­tion­nait et de Venise où il éli­sait de plus en plus sou­vent domicile.

Pour de nom­breux élus et parte­naires de « Sites et Cites Remar­quables », Alexan­dre MELISSINOS restera comme l’un des plus remar­quables « passeurs » de la loi Malraux.

Si on ne peut citer toutes les villes qui doivent aujourd’hui leur pro­tec­tion au tal­ent et à la gen­til­lesse con­va­in­cante mais sans con­ces­sion d’Alexandre MELISSINOS, la sim­ple évo­ca­tion de Bay­onne, Chi­non, Nan­cy, Figeac, Bor­deaux, Mont­pel­li­er, Troyes, Cahors, Saint-Omer, Car­cas­sonne ou Avi­gnon, suf­fit à dire ce que représente depuis près de quar­ante ans l’importance de son œuvre.

Au cours de ces dernières années, il avait con­tribué à la démarche patiente et déter­minée que l’association « Sites et Cites Remar­quable de France » a menée pour que soit mod­i­fié en pro­fondeur le pro­jet de loi en fin de compte adop­té sous l’intitulé de Lib­erté de la créa­tion, à l’ar­chi­tec­ture et au patrimoine.

Le nom d’Alexandre MELISSINOS restera dans l’histoire de l’architecture et des cen­tres anciens comme celui de l’architecte auquel nous devons la déter­mi­na­tion, la con­ta­gion de la démarche longue, le respect et la mise en valeur du Pat­ri­moine sans pla­giat et son exem­plar­ité dans un monde auquel il faut sans cesse rap­pel­er son passé si l’on souhaite éviter sa deshumanisation.

Je souhaite que dans cha­cune des villes où Alexan­dre MELISSINOS a déployé son tal­ent et, comme un lanceur d’alerte, éveil­lé l’intérêt des citoyens pour leur pat­ri­moine, qu’une plaque, aus­si mod­este soit-elle, rap­pelle son sou­venir et le com­bat qui a tou­jours été le sien pour la trans­mis­sion de notre his­toire, notre cul­ture, de nos savoir-faire et de nos identités.

Mar­tin Malvy

Ancien min­istre

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