Découverte de la tombe d’une infirmière française au cimetière de Bitola

07 Jan 2019

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Peu de temps après la célébra­tion du cen­te­naire de la Pre­mière guerre mon­di­ale, le Mémo­r­i­al du cimetière mil­i­taire français de Bito­la en République de Macé­doine pour­rait bien accueil­lir le réc­it de Marthe de Goutière, une infir­mière française qui s’est dis­tin­guée par son exem­plar­ité au cours de la Grande Guerre.

À l’occasion d’un hom­mage ren­du à un poilu, Lau­rence Auer, Direc­trice de la cul­ture au Min­istère de l’Europe et des Affaires Étrangères et anci­enne Ambas­sadrice de la France en République de Macé­doine, a fait l’étonnante décou­verte d’une sépul­ture sur laque­lle était inscrit le nom féminin de « Marthe de Goutière », alors même qu’aucune femme n’était réper­toriée dans le reg­istre du cimetière. Après quelques recherch­es, les arrière-petits-neveux de cette dernières ont été retrou­vés. Par chance, la mémoire doc­u­men­tée de cette aïeule hors du com­mun leur avait été transmise.

Ce tra­vail de mémoire a été réal­isé en étroit lien avec Chris­t­ian Thi­monier, Ambas­sadeur de France en République de Macé­doine ain­si que la con­sule hon­o­raire, Kaliopa Stili­novic, qui ani­me les pro­jets de coopéra­tion entre Sites & Cités remar­quables et la Ville de Bito­la depuis 2003.

Marthe de Goutière a réal­isé la qua­si-total­ité de sa vie d’infirmière à l’étranger, notam­ment en Asie. Au début de la guerre, en 1914, elle tra­vaille à l’hôpital mil­i­taire de Fès au Maroc et est rapi­de­ment affec­tée dans la Marne. L’année suiv­ante, on l’envoie à Salonique en Grèce sur le front d’Orient où elle est nom­mée à la tête d’un groupe d’infirmières. En 1918, elle est ensuite mis­sion­née à Korit­sa, en Alban­ie, à une cen­taine de kilo­mètres du cimetière de Bito­la. Elle y con­tracte une pneu­monie à laque­lle elle ne survit pas.

Tout au long de sa car­rière et de ses mul­ti­ples déplace­ments, Marthe de Goutière a été recon­nue et récom­pen­sée pour son zèle, son dévoue­ment et son pro­fes­sion­nal­isme. Lau­rence Auer, émue par l’histoire de cette héroïne de la Pre­mière guerre mon­di­ale louée et hon­orée au même titre que n’importe quel poilu, est déter­minée à lui faire hon­neur et à faire con­naître son par­cours édi­fi­ant au plus grand nom­bre.