Saint-Brieuc

Com­mune lit­torale bor­dée par un fleuve (le Gouët) et tra­ver­sé par une riv­ière (le Gouédic) la ville est prin­ci­pale­ment con­sti­tuée de plateaux peu élevés mais aux bor­ds abrupts.

Photos
Plan de situation
Contacts
Ressources
© Saint-Brieuc

Maire : Hervé GUIHARD
Place du Général de Gaulle — CS 72364
22000 SAINT-BRIEUC
Tél : 02 96 62 54 00
contact@saint-brieuc.fr
www.saint-brieuc.fr

Pas de ressources actuelle­ment.

L’histoire en bref

La présence d’un cas­trum romain à la pointe de Ces­son est attestée. Saint-Brieuc devint ensuite un Evêché, fondé au moment des mou­ve­ments trans­man­ch­es d’é­vangéli­sa­tion des 5e-6e siècles. Au Moyen Âge et à l’époque mod­erne, la ville était à la fois une zone de con­flits, entre les deux puis­sances européennes qu’é­taient la France et l’An­gleterre, et un lieu de pas­sage sur la route Paris-Brest. Cela eut pour con­séquence la destruc­tion de bâti­ment plus anciens et l’éd­i­fi­ca­tion de mon­u­ments défen­sifs (cathé­drale-forter­esse, tour de Ces­son) ou d’hô­tels pour les voyageurs (maisons à pans de bois de la rue Fardel). Dans le mou­ve­ment de la Con­tre-réforme, l’évêque eut une poli­tique volon­tariste d’im­plan­ta­tion des com­mu­nautés religieuses. Au 19e siè­cle, la zone de front se déplaça, à par­tir de la guerre fran­co prussi­enne de 1870, vers l’est du pays, provo­quant le repli des indus­tries implan­tées dans ces régions, ce dont béné­fi­cia Saint-Brieuc avec l’in­stal­la­tion d’en­tre­pris­es comme les pinceaux Bul­li­er ou Chaf­foteaux et Mau­ry. L’ar­rivée du chemin de fer en 1863 accen­tua le développe­ment du port du Légué et provo­qua l’ur­ban­i­sa­tion de la ville Le 20e siè­cle vit l’embellissement de Saint-Brieuc avec la créa­tion des boule­vards sus­pendus, ou le développe­ment du mou­ve­ment Art déco. Tan­dis que les con­sid­éra­tions hygiénistes con­dui­saient à la con­struc­tion de la Cité jardin de Ginglin.

Politique patrimoniale, labels, procédures et outils

La démarche de pro­tec­tion du pat­ri­moine a véri­ta­ble­ment émergé en 2008 avec l’en­gage­ment d’une ZPPAUP. Cette étude a été stop­pée pen­dant plusieurs années mais la volon­té poli­tique d’une meilleure identification/mise en valeur/protection du pat­ri­moine reste val­able. Les études (sous forme d’AVAP) sont relancées depuis quelques mois. En par­al­lèle, les Archives munic­i­pales por­tent le dossier de can­di­da­ture au label ville d’art et d’his­toire depuis jan­vi­er 2015. S’ap­puyant sur un comité sci­en­tifique, un con­seil du pat­ri­moine, un groupe de tra­vail acces­si­bil­ité et un comité de pilotage, elles ont fait avancer le dossier en con­sul­tant de nom­breux référents sur le ter­ri­toire. Le plan­ning actuel prévoit le dépôt de la can­di­da­ture pour la ses­sion de juin 2018.

OUTILS DE PROTECTION OU DE GESTION DU PATRIMOINE

AVAP : doc­u­ment en cours d’élab­o­ra­tion. Appro­ba­tion prévue en 2020. Le périmètre inclut le cen­tre-ville de Saint-Brieuc et dif­férents élé­ments naturels (val­lées notam­ment) qui sont des mar­queurs de l’i­den­tité paysagère de la ville.

PROJETS URBAINS

Un plan guide des espaces publics est en cours de déf­i­ni­tion sur le cen­tre-ville (final­i­sa­tion fin 2017) per­me­t­tant de guider le réamé­nage­ment de plusieurs espaces cen­traux (places, rues pié­tonnes,…). En par­al­lèle un nuanci­er de façades est égale­ment en cours de réal­i­sa­tion pour la fin de l’an­née 2017. Il vien­dra com­pléter le dis­posi­tif de charte des enseignes déjà en vigueur sur le centre-ville. Plusieurs opéra­tions de renou­velle­ment urbain d’en­ver­gure sont en cours de réflex­ion ou de réal­i­sa­tion sur le cen­tre-ville (requal­i­fi­ca­tion de sites d’an­ci­ennes clin­iques, créa­tion d’un cen­tre inter-admin­is­tratif, démo­li­tion d’an­ci­ennes halles,…).

BÂTI ANCIEN ET DÉVELOPPEMENT DURABLE

Une OPAH Renou­velle­ment Urbain est en cours sur le cen­tre-ville de Saint-Brieuc, cou­plée à une OPAH copro­priétés dégradées sur l’ensem­ble de la Ville.

OUTILS OPÉRATIONNELS

  • VOLET ENVIRONNEMENTAL

Un volet envi­ron­nemen­tal est défi­ni via l’OPAH copro­priétés dégradées (travaux de réno­va­tion énergé­tique) mais ne cible pas for­cé­ment des bâti­ments à valeur patrimoniale.

  • INVENTAIRES

Un inven­taire du bâti remar­quable et excep­tion­nel a été réal­isé dans les cadre des études d’AVAP.

AUTRES “LABELS”

La Ville engage une étude d’in­ven­taire por­tant sur le pat­ri­moine du XXe siè­cle, qui portera plus par­ti­c­ulière­ment la péri­ode 1950 – 1980. Cette étude est financée en parte­nar­i­at avec le Min­istère de la Cul­ture qui a pour objec­tif à l’is­sue de la démarche, de lancer une vague de Label­li­sa­tion Pat­ri­moine XXe siè­cle afin de faire recon­naître ce patrimoine.

Tourisme patrimonial

En étroite col­lab­o­ra­tion avec l’OT­SI et réal­isées par des guides con­férenciers agréés encadrés par le ser­vice Ani­ma­tion du pat­ri­moine, des vis­ites seront mis­es en place :
  • Des vis­ites à facettes met­tant en lumière les dif­férentes richess­es pat­ri­mo­ni­ales de la ville
La thé­ma­tique des traces de la ville indus­trielle, du milieu du 19e siè­cle au milieu du 20e siè­cle, a été définie, avec ses décli­naisons (pat­ri­moine lit­téraire, oral et immatériel, pho­tographique, paysager) comme étant la prin­ci­pale porte d’en­trée de la com­préhen­sion du pat­ri­moine briochin. Les vis­ites guidées « clas­siques » réal­isées par des guides con­férenciers agréés et for­més par le ser­vice Ani­ma­tion du pat­ri­moine per­me­t­tront de décou­vrir, entre autres, ces thèmes privilégiés : Ces dif­férentes approches pour­ront être mélangées pour créer des vis­ites var­iées et attrayantes. Des vis­ites plus inter­ac­tives seront pro­posées, tou­jours encadrées par le ser­vice Ani­ma­tion du pat­ri­moine et ses guides con­férenciers agréés. Il s’a­gi­ra de mul­ti­pli­er les parte­nar­i­ats pour crois­er tous les publics. L’ap­proche multisensorielle La var­iété des types de pat­ri­moine dont dis­pose la ville de Saint-Brieuc per­me­t­tra de pro­pos­er une palette de sen­sa­tions pro­pre à pal­li­er cer­taines défi­ciences du public :
  • Le fonds sonore de témoignages oraux
  • Le fonds photographique
  • La richesse du fonds lit­téraire qui peut être lu
  • Le poten­tiel tac­tile, olfac­t­if et audi­tif du pat­ri­moine paysager et naturel
  • Les maque­ttes tac­tiles pour­ront être réal­isées en interne par Saint-Brieuc Fac­to­ry (lab­o­ra­toire de fab­ri­ca­tion doté d’une imp­ri­mante 3D)
Des vis­ites toute l’année Toutes les vis­ites seront en pri­or­ité pro­gram­mées, tout au long de l’an­née, les week-ends et vacances sco­laires sauf pour les vis­ites liées au ser­vice éducatif. Des vis­ites qui relient les espaces Il con­vient notam­ment de reli­er le port du Légué, entrée prin­ci­pale des touristes, au centre-ville.
  • Vis­ites à pied du port (jusqu’à Cesson)
  • Vis­ites à vélo élec­trique sur les traces du moine Brieuc (jusqu’à la chapelle Notre-Dame de la Fontaine Saint-Brieuc et la cathé­drale Saint-Etienne)
  • Suiv­re la voie de chemin de fer de marchan­dis­es qui reli­ait la gare au port
Ces deux dernières per­me­t­tront de reli­er le port au centre-ville. D’autres cir­cuits pour­ront être initiés :
  • Autour du pro­jet de la Mai­son Saint-Yves : reli­er cet étab­lisse­ment au cen­tre-ville par la cité-jardin de Ginglin et la val­lée de Gouédic, et renouer ain­si les deux rives de la vallée
  • La mise en place de balades créa­tives à par­tir de la Vil­la Rohan­nec’h est en cours de réflexion
Des vis­ites pour les personnes-relais
  • Com­merçants : à par­tir de 2017, vont être mis en place des vis­ites guidées gra­tu­ites en direc­tion des com­merçants par le biais de l’U­nion du Com­merce de Saint-Brieuc
  • Per­son­nel com­mu­nal : des vis­ites guidées en direc­tion du per­son­nel com­mu­nal en charge de l’ac­cueil, sur le mod­èle des vis­ites sand­wichs organ­isés par les Archives sur l’heure de midi
  • Ani­ma­teurs, enseignants etc.
Un CIAP éclaté sera mis en place sur deux sites, l’un en cen­tre-ville, l’autre au port du Légué Intro­duite par des don­nées général­istes chronologiques et car­tographiques, l’ex­po­si­tion per­ma­nente per­me­t­tra de décou­vrir la thé­ma­tique des traces de la ville indus­trielle, du milieu du 19e siè­cle au milieu du 20e siè­cle, qui a été définie, avec ses décli­naisons (pat­ri­moine lit­téraire, oral et immatériel, pho­tographique, paysager) comme étant la prin­ci­pale porte d’en­trée de la com­préhen­sion du pat­ri­moine briochin. La prob­lé­ma­tique de l’ac­ces­si­bil­ité qui est la valeur humaine au cœur de ce dossier sera traitée sous l’an­gle de l’ap­proche mul­ti-sen­sorielle. Les out­ils s’adressant aux dif­férents sens seront testés par des per­son­nes en sit­u­a­tion de hand­i­cap (par exem­ple, les maque­ttes tac­tiles pour­ront être testées par des per­son­nes non/mal voy­antes), le hand­i­cap des uns devenant utile aux autres.

EXPÉRIENCE

Pat­ri­moine et acces­si­bil­ité : la ville comme lieu de ren­con­tre citoyenne L’ac­ces­si­bil­ité et la par­tic­i­pa­tiv­ité sont les axes prin­ci­paux du dossier de can­di­da­ture au label. l’ac­ces­si­bil­ité dont il est ques­tion ici est l’accessibilité uni­verselle qui dé stig­ma­tise, qui nous dit que nous sommes tous hand­i­capés. Autrement dit que per­son­ne ne l’est. L’ac­ces­si­bil­ité est un moyen de s’as­sur­er que nul n’est oublié en chemin, que cha­cun a droit de cité. Symp­to­ma­tique de cette philoso­phie fut l’opéra­tion « Paroles de jeunes briochins d’hi­er et d’au­jour­d’hui » qui a per­mis à des jeunes de Bac pro­fes­sion­nel « Ser­vice de prox­im­ité vie locale » de ren­con­tr­er des per­son­nes âgées pour recueil­lir leurs témoignages sur la vie quo­ti­di­enne au moment de leur jeunesse. Cette opéra­tion répondait à trois objec­tifs : péd­a­gogique pour les élèves dont le devenir pro­fes­sion­nel les met­tra prob­a­ble­ment en con­tact avec ce type de pub­lic ; thérapeu­tique pour les per­son­nes âgées qui voient ain­si leurs sou­venirs val­orisés ; pat­ri­mo­ni­ale pour les Archives qui con­ser­vent aujour­d’hui ces témoignages oraux pré­cieux. Le tout a don­né lieu à la pub­li­ca­tion d’un ouvrage aux Édi­tions Allan Sut­ton. Plus d’in­for­ma­tions : ici. Grâce au groupe acces­si­bil­ité mis en place dans le cadre du label, d’autres pro­jets sont en cours, par exemple :
  • Des oiseaux dans les mâts. Pour les Journées du pat­ri­moine 2017, une vis­ite sen­si­ble du port du Légué, acces­si­ble à tous. Une propo­si­tion d’écouter et recon­naître les oiseaux, de touch­er les voiles ou les cordages du Grand Léjon (lougre de la baie de Saint-Brieuc) ou encore d’en­ten­dre les témoignages des ouvri­ers tra­vail­lant autre­fois sur les quais. Vis­ite traduite en LSF.
  • Vis­ites autonomes du parc des Prom­e­nades pour les per­son­nes sig­nantes. En flashant un QR code, l’ou­ver­ture d’une page inter­net don­nera accès à des vidéos pro­posant le com­men­taire du parc traduit en LSF. En cours de réalisation.