Lauzerte

Le con­texte his­torique et archi­tec­tur­al du vil­lage de Lauzerte présente une car­ac­téris­tique que l’on ren­con­tre sou­vent dans les vil­lages médié­vaux dits “per­chés” : la par­tie la plus anci­enne et orig­inelle du vil­lage est située sur la par­tie en relief ou en hau­teur de son ter­ri­toire. Au cours du temps le vil­lage s’est ensuite dévelop­pé sur les par­ties inférieures du promon­toire soit à flanc de coteau, ceci pen­dant le XIXe et début du XXe siè­cle, et dans les temps plus récents le vil­lage est “descen­du” vers la val­lée et s’est dévelop­pé sur les par­ties “plates” de son territoire.

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Maire : François-Thier­ry LE MOING
5, rue de la Mairie
82110 LAUZERTE
mairie@lauzerte.fr
www.lauzerte.fr

L’HISTOIRE EN BREF

A Lauzerte, les 2 points forts qui découlent de ce con­texte sont : la par­tie médié­vale tout en haut et qui con­stitue une sorte de cha­peau ou de coiffe en som­met de colline, et la par­tie XIXe et début XXe dite “faubourg”, qui s’est dévelop­pée sur les pentes Sud-Est à Sud-Ouest du village. La par­tie médié­vale est la par­tie emblé­ma­tique de Lauzerte et con­stitue une référence en matière de qual­ité archi­tec­turale, pas seule­ment sur son ter­ri­toire mais aus­si à l’échelle du départe­ment, voire de la région. Le vil­lage, ceint de rem­parts aux façades en pierre cal­caire, bor­dés de faubourgs, coiffe remar­quable­ment le relief émergeant dans un envi­ron­nement rur­al assez bien préservé. En ce qui con­cerne le haut du vil­lage (par­tie his­torique), le développe­ment s’est fait prin­ci­pale­ment autour de la Place des Cornières, de ses rues adja­centes et sur la grande rue prin­ci­pale qui descend côté Ouest à l’arrière du front bâti côté Nord. Sur ce secteur, on trou­ve l’école, la mairie, l’église Saint Barthele­my, l’Office de Tourisme, des points d’accueil touris­tiques (restau­rants, cham­bres d’hôtes, …) et aus­si l’ancienne mai­son de retraite aujourd’hui désaffectée. En ce qui con­cerne le bas du vil­lage, ou “faubourg” : tout en bas se trou­vent l’essentiel des com­merces, (tous types de com­merces), de nom­breux restau­rants, une église, le col­lège, la nou­velle mai­son de retraite. Nous avons là un sec­ond “pôle”, peut-être plus “act­if” que le pre­mier, mais ils sont en tout cas com­plé­men­taires l’un de l’autre, l’un, en haut, à voca­tion plus touris­tique, l’autre, en bas, peut-être plus adap­té aux rési­dents du village. Pour accéder à Lauzerte, il est néces­saire d’emprunter la val­lée de la riv­ière la Petite Bar­guelonne ou la val­lée du Lendou. Le bourg se décou­vre alors en pre­mier lieu à tra­vers sa remar­quable sil­hou­ette. Il faut ensuite en gravir les flancs pour attein­dre le site. En fonc­tion du flanc d’accès, l’ambiance et les paysages d’approche vari­ent. A l’Est, on décou­vre d’abord les faubourgs anciens qui se sont dévelop­pés en con­tre­bas de la bastide alors que vers le Nord-Est l’urbanisation y est plus récente. Au con­traire, à l’ouest le flanc est préservé et l’on accède directe­ment aux rem­parts de la ville. Le bourg de Lauzerte con­serve en effet de nom­breux ves­tiges de l’enceinte en pierre de la ville haute : des rem­parts inté­grés au sys­tème bâti et des tours. Les rem­parts ont été per­cés à l’époque mod­erne avec des baies per­me­t­tant l’éclairage des maisons. La Bar­ba­cane, ancien sys­tème défen­sif de la porte d’Auriac, a été trans­for­mée en espace pub­lic et belvédère (un bel exem­ple de mise en valeur de l’ancienne enceinte). Au-delà de son pat­ri­moine seigneur­ial, lié aux con­struc­tions médié­vales de défense, le vil­lage con­serve un bâti de grande qual­ité : archi­tec­ture de car­ac­tère bour­geois qui s’est dévelop­pé notam­ment au cours du XIXe siè­cle dans les faubourgs mais aus­si archi­tec­ture rurale mail­lant le reste du ter­ri­toire de voca­tion agri­cole et au sein duquel se dis­tingue plusieurs domaines remar­quables, de nom­breuses églis­es parois­siales de cam­pagne et un pat­ri­moine ver­nac­u­laire (fer­mes, demeures, pigeon­niers, moulins, fontaines…). Le Chemin de Pèleri­nage de Saint-Jacques de Com­postelle (GR65) qui tra­verse la com­mune sur une direc­tion Nord-Sud, pas­sant par le bourg his­torique joue un rôle très impor­tant dans la val­ori­sa­tion touris­tique et du paysage de la com­mune. Implan­tée sur un pech isolé, la sil­hou­ette de Lauzerte s’ob­serve donc aisé­ment depuis les alen­tours, que ce soit depuis les fonds de val­lées ou depuis les coteaux environnants. Depuis l’esplanade de la Bar­ba­cane, Lauzerte offre ain­si des points de vue remar­quables sur son envi­ron­nement paysager. On observe en pre­mier plan les jeux des toi­tures (mar­quées par la tuile canal) des faubourgs en con­tre­bas (à l’Est) et plus large­ment la cam­pagne envi­ron­nante. Les paysages observés sont à dom­i­nante agri­cole. Le jardin du pèlerin, la place du château, le jardin de la Brèche offrent égale­ment des vues lointaines.

Politique patrimoniale, labels, procédures et outils

Lauzerte est une cité médié­vale en perte de vitesse depuis la deux­ième moitié du XIXe siè­cle, moment où elle a per­du son tri­bunal. Depuis cet événe­ment, une dynamique de décrois­sance s’est mise en place, mais cette ten­dance s’est inver­sée depuis quelques années. Ces dix dernières années, le haut de la ville, après avoir per­du ses com­merces et vu ses habi­tants par­tir vivre sur un ter­rain « la cam­pagne », se repe­u­ple lente­ment : un grand nom­bre de maisons devi­en­nent des rési­dences sec­ondaires, d’autres sont trans­for­mées en gîtes et petit à petit, au fil des restau­ra­tions, les façades blan­chissent en redonnant de la vie à la ville haute. Pour con­tin­uer le développe­ment de Lauzerte, la munic­i­pal­ité s’efforce depuis quelques années d’améliorer le cadre de vie de ses habitants. Par­mi les nom­breuses actions lancées en vue d’améliorer la vie quo­ti­di­enne de ses habi­tants et de dévelop­per le tourisme, il faut rap­pel­er les amé­nage­ments en dif­férentes endroits de la ville : notam­ment au niveau du pavage des rues, de la place des Cornières, de la place du Salins, de la rue de la Brèche, du jardin de la mai­son de retraite, du faubourg d’Auriac, de la place de la bar­ba­cane et jardin du pèlerin, ain­si que de nom­breux pro­grammes de restruc­tura­tion, de con­struc­tion de bâti­ments com­mu­naux et loge­ments sociaux. La munic­i­pal­ité de Lauzerte peut se féliciter du traite­ment soigné et de la mise en valeur de cer­taines par­ties de la ville, mais cer­tains espaces publics occupés par du sta­tion­nement comme la prom­e­nade de l’Eveille, place du Château, place du Mer­ca­di­al, place du Faubourg d’Auriac peu­vent encore être valorisés. 1. La place des Cornières : elle est encadrée par les galeries d’arcades des bâti­ments qui la bor­dent côte nord-ouest et sud-ouest. Les arcades sont en « plein cin­tre » ou « en anse de panier », con­stru­ites en pierre avec un usage ponctuel de la brique. Cette place, emblé­ma­tique de Lauzerte, est par­ti­c­ulière­ment pit­toresque. De plus, le traite­ment de l’espace pub­lic met en valeur l’architecture : pave­ment en par­tie cen­trale et béton dés­ac­tivé ; végé­ta­tion en pot ; 2 arbres près de l’église. Il faut relever une inter­ven­tion artis­tique et archi­tec­turale inso­lite « le coin relevé de la place des Cornières » du céramiste d’art Jacques Buch­holtz, datant de 1988. Une ter­rasse de café est instal­lée sur la place, des com­merces et ser­vices la bor­dent. Les Cornières et les arcades de l’angle sud de la place ont dis­paru : la mai­son à pan de bois a été détru­ite suite à un incendie de 1907, rem­placée par une mai­son sans cou­vert. Le pro­jet de la munic­i­pal­ité à long terme est de restituer la mai­son à cornières. 2. La place du Château : située à l’ extrême nord-est du relief (emplace­ment de l’ancien château). La place offre un point de vue de grande qual­ité sur la cam­pagne envi­ron­nante et la végé­ta­tion dense en con­tre­bas. Néan­moins, le poten­tiel de cet espace pub­lic reste à exploiter, la place est en grande par­tie occupée par du sta­tion­nement et par la cour de l’école. La créa­tion à deux pas, rue du château, d’une nou­velle can­tine et loge­ments soci­aux à l’étage per­me­t­tra de relancer une nou­velle dynamique de cette par­tie de la ville. 3. La prom­e­nade de l’Eveillé : en par­tie nord – nord-ouest de la ville, située au pied des maisons faisant rem­part, de la Place du Château à la Rue de l’Eveille. Créée au XVI­I­Ie siè­cle, à l’emplacement des anciens fos­sés, la prom­e­nade est plan­tée de mar­ronniers, robiniers, faux-aca­cias, tilleuls avec la présence d’une table de pique-nique. Autre­fois, il s’agissait d’un lieu de prom­e­nade et de foire aux bes­ti­aux. A la pointe sud de la prom­e­nade est érigé le Mon­u­ment aux morts aux abor­ds fleuris. L’espace est aujourd’hui occupé essen­tielle­ment par du sta­tion­nement, et appa­raît ain­si insuff­isam­ment val­orisé. Le pro­jet phare de la munic­i­pal­ité de Lauzerte est de réamé­nag­er cette prom­e­nade, point d’entrée stratégique dans le cen­tre historique. 4. La Bar­ba­cane : ce lieu qui est égale­ment à la tran­si­tion avec le faubourg côté sud, plus au nord-est, offre aus­si un point de vue de grande qual­ité. L’ancienne infra­struc­ture défen­sive qui pro­tégeait la porte d’Auriac est aujourd’hui une esplanade ouverte sur les envi­rons (effet de trem­plin sur le paysage). L’espace est à dom­i­nante minérale (dal­lage en pierre), mal­gré quelques plan­ta­tions (grim­pantes…) le long du mur avec un tilleul âgé. On relève à ce niveau, une inter­ven­tion artis­tique d’intérêt : 51 tapis de grés émail­lés (J.Buchholtz). 5. La place du Mer­ca­di­al : elle est amé­nagée au-dessus d’un mur de soutène­ment, ombragée de mar­ronniers, à not­er la présence d’une stat­ue de la vierge à l’enfant sur piédestal. 6. La place du Faubourg d’Auriac : elle est bor­dée de com­merces et de ser­vices. Sta­tion­nements ombragés par des pla­tanes. Mal­gré le manque de val­ori­sa­tion, ce faubourg se place dans la con­ti­nu­ité directe de la ville haute et con­serve un cer­tain potentiel. 7. Le jardin du pèlerin : il se trou­ve en con­tre­bas de la Bar­ba­cane, en ter­rasse. Au milieu d’une végé­ta­tion à sym­bol­ique médié­vale, il se présente comme un jeu de l’oie, « retraçant l’his­toire et le par­cours ini­ti­a­tique du pèleri­nage de Saint-Jacques de Com­postelle » (pan­neaux en lave émail­lée). A cet endroit, on observe aus­si les ves­tiges des rem­parts de la ville. Vers le nord, on retrou­ve des jardins en ter­rasse au pied du front de rempart. 8. Le jardin de la Brèche : il est situé en pente côté sud de la ville haute. Il mar­que la tran­si­tion avec le faubourg d’Auriac. On relève l’intervention artis­tique de Jacques Buch­holtz (pyra­mides et fontaine en grés émail­lés). Au-dessus du jardin, on trou­ve une placette amé­nagée avec un point de vue sur le jeu de toi­tures en tuile canal en con­tre­bas et la cam­pagne envi­ron­nante.

OUTILS DE PROTECTION OU DE GESTION DU PATRIMOINE

Depuis 2014, la com­mune de Lauzerte s’est lancée, aux côtés de l’Etat, dans une vaste opéra­tion pilote de revi­tal­i­sa­tion s’appuyant sur l’amélioration de l’habitat (ORCB-DT) dont le prin­ci­pal objec­tif est de redonner envie d’habiter en cen­tre-bourg en ren­forçant l’i­den­tité pat­ri­mo­ni­ale du vil­lage. Cela passera d’abord par un embel­lisse­ment de l’e­space pub­lic, l’amé­nage­ment de park­ings et pié­ton­i­sa­tion du cen­tre-bourg, mais égale­ment par une réflex­ion plus large pour que Lauzerte reste attrac­tive pour des per­son­nes qui souhait­eraient s’y installer ou sim­ple­ment la vis­iter. L’attractivité de Lauzerte passera aus­si par le main­tien de son classe­ment par­mi les « plus beaux vil­lages de France » mais le main­tien du label ne se fait pas sans con­di­tion : la com­mune doit s’engager, sous peine de déclasse­ment, à respecter les principes édic­tés par l’association. Pour ce faire, la munic­i­pal­ité a donc décidé la mise à l’étude d’une Aire de mise en Valeur de l’Architecture et du Pat­ri­moine (site pat­ri­mo­ni­al remar­quable). L’étude de l’AVAP (démar­rage au mois de mai 2016) s’attachera à définir les con­di­tions de prise en compte de ces enjeux paysagers et du développe­ment durable en cohérence avec la préser­va­tion du bâti et du ter­ri­toire afin de définir notam­ment les équipements sus­cep­ti­bles de pou­voir être accep­tés et les con­di­tions de leur mise en œuvre et de leur inté­gra­tion. Les ques­tions liées à l’adéquation du bâti exis­tant avec les modes de vies actuels seront abor­dées du point de vue notam­ment des car­ac­tères ther­miques du bâti. Le souhait de la col­lec­tiv­ité est égale­ment de coor­don­ner les démarch­es et études entre­pris­es dans le cadre de la révi­sion du PLU et de l’AVAP en inté­grant les con­sid­éra­tions envi­ron­nemen­tales dans les périmètres de pro­tec­tion pat­ri­mo­ni­ale. L’étalement urbain, les abor­ds déstruc­turants, le manque de vis­i­bil­ité des enceintes de la ville et des trames struc­turantes peu­vent nuire à terme à la mise en valeur de l’architecture et du pat­ri­moine de Lauzerte. Il ne s’agit pas en effet de « muséi­fi­er » la cité his­torique de Lauzerte, mais bien de s’appuyer sur ses car­ac­tères d’identité et de sin­gu­lar­ité pour étay­er de nou­velles prospec­tives de développe­ment durable pour que le cen­tre bourg de Lauzerte soit encore plus attrac­t­if et réponde aux besoins et attentes de cha­cun. L’ensem­ble des actions seront élaborées dans un souci de con­cer­ta­tion forte avec les habitants.

PROJETS URBAINS

L’étude pré-opéra­tionnelle de l’ORCB-DT et l’expertise pour le main­tien du label « Plus beaux vil­lages de France » ont souligné les qual­ités et les prob­lé­ma­tiques urbaines du cen­tre bourg de Lauzerte avec la « sépa­ra­tion » de la ville haute, cen­tral­ité his­torique, et de la ville basse, lieu d’une nou­velle cen­tral­ité. Les bureaux d’études, Urba­n­is et le CAUE 82, pré­conisent la réal­i­sa­tion de liaisons entre le haut et le bas du vil­lage avec la créa­tion de sta­tion­nements local­isés, de petits espaces publics de « res­pi­ra­tion » et de chem­ine­ments pié­tons facile­ment repérables et accessibles. La col­lec­tiv­ité souhaite ain­si inciter les pié­tons à pren­dre le temps de décou­vrir le vil­lage et son pat­ri­moine. Dans le haut de la cité médié­vale, la prom­e­nade de l’Éveillé, point d’entrée stratégique dans le cen­tre ancien, sera un amé­nage­ment pri­or­i­taire et sera traité comme une prom­e­nade et non comme un park­ing. Elle sera mul­ti­fonc­tion­nelle et con­stituera un trait d’union entre le bas et le haut du village. Dans le bas du vil­lage, les deux autres secteurs pri­or­i­taires d’intervention seront les entrées de ville. L’entrée « route de Cahors » est un point de con­ver­gence de nom­breux chem­ine­ments et ouvre l’accès aux hau­teurs du vil­lage. La stratégie d’aménagement devra répon­dre à la stratégie d’accueil de Lauzerte. L’entrée « route de Moissac » est un grand espace déstruc­turé pour lequel il con­vien­dra de recom­pos­er des espaces fonc­tion­nels et sécurisés (sta­tion­nements, cir­cu­la­tion tra­ver­sante, place publique, forme bâtie). Ce pro­jet pren­dra en compte le dénivelé impor­tant et sera l’oc­ca­sion de val­oris­er l’histoire et le pat­ri­moine local (chemin de l’eau et des fontaines).

PROGRAMMES D’ACTIONS LIÉS AU CADRE DE VIE ET AU DÉVELOPPEMENT DURABLE

L’objectif glob­al de notre opéra­tion de revi­tal­i­sa­tion de cen­tre bourg et de développe­ment ter­ri­to­r­i­al (ORCB-DT) est de trou­ver un réel équili­bre entre la préser­va­tion du cadre de vie, à toutes les échelles du ter­ri­toire (Pays de Ser­res en Quer­cy), et sa val­ori­sa­tion au tra­vers d’un développe­ment har­monieux et d’un pro­jet de ter­ri­toire durable co-con­stru­it en 2016 avec les élus, la pop­u­la­tion et acteurs socio-économiques locaux. Pour con­tin­uer le développe­ment de Lauzerte, la munic­i­pal­ité s’efforce depuis quelques années d’améliorer le cadre de vie de ses habi­tants. Aujourd’hui, le prin­ci­pal enjeu pour la munic­i­pal­ité est de pour­suiv­re ses efforts pour la mise en valeur de ses nom­breux espaces publics qui ont une forte valeur patrimoniale. A court terme, main­tenir les ser­vices publics Le pre­mier chantier est celui de l’agence postale car les locaux actuels situés rue du château au cœur du cen­tre his­torique présen­tent une vétusté générale et ne sont plus adap­tés à leur organ­i­sa­tion interne (exi­gus, peu acces­si­bles, éner­gi­vores). Pour main­tenir ce ser­vice, la com­mune a décidé d’installer la poste en bas du vil­lage place du foirail en lui réser­vant le rez-de-chaussée dans le bâti­ment neuf qui a été livré en début d’année 2016 pour la créa­tion de 4 loge­ments HLM neuf à l’étage. Ces nou­veaux locaux com­porteront : une agence postale et un local cour­ri­er (tri postal). De ces travaux d’aménagement dépend aujourd’hui le main­tien de la Poste à Lauzerte. Suite au démé­nage­ment de la Poste en bas du vil­lage (prévu au sec­ond semes­tre 2017), pour éviter une vacance pro­longée du bâti­ment, la com­mune a le pro­jet de pro­gram­mer des travaux de remise en état des anciens locaux, afin d’y loger une Mai­son de Ser­vices au Pub­lic et une mai­son de la Cul­ture et du Patrimoine. A plus long terme, redonner sa cen­tral­ité à la place médié­vale des Cornières La com­mune de Lauzerte pour­suiv­ant sa réflex­ion sur la val­ori­sa­tion de la place des Cornières, lieu emblé­ma­tique ou tran­si­tent tous les vis­i­teurs (touristes d’un jour ou marcheurs sur les sen­tiers de St Jacques de Com­postelle) souhaite ampli­fi­er sa fréquen­ta­tion par les habi­tants en accen­tu­ant son activ­ité, au-delà de sa seule image archi­tec­turale, en créant un pro­jet d’équipement com­plé­men­taire, un tiers lieu, favor­able à la con­vivi­al­ité, échange et lien social. La munic­i­pal­ité souhait­erait redonner à la place des Cornières, véri­ta­ble joy­au du cen­tre-bourg, le vis­age qu’elle avait avant 1907, époque où un incendie s’est déclaré, détru­isant une par­tie des habi­ta­tions et des arcades datant du XIIe siè­cle. Apres l’incident, l’aile a rapi­de­ment été recon­stru­ite suiv­ant les méth­odes con­tem­po­raines de l’époque. Depuis, cette par­tie de la place dénote par rap­port au reste du bâti présen­tant des colom­bages et des arcades anciennes. Le pro­gramme glob­al com­prend la restruc­tura­tion du bâti­ment situe au Sud de la Place des Cornières, dont les cou­verts et la cornière ont été démo­lis dans les années 60 afin d’y créer :
  • en rez-de-chaussée, une mai­son des asso­ci­a­tions et du citoyen,
  • au 1er étage, un espace poly­va­lent d’une capac­ité de 80–100 per­son­nes dédié aux sémi­naires et récep­tions, lieu ouvert à la location,
  • au dernier étage, des loge­ments intergénéra­tionnels de petite taille acces­si­bles grâce à un ascenseur : 2 T2 (de 47 et 53 m²) adap­tés aux per­son­nes à mobil­ité réduite (per­son­nes âgées) et un T1 pour des jeunes occu­pants (25 m²).
Ce pro­jet présente un intérêt archi­tec­tur­al cer­tain. La requal­i­fi­ca­tion de la place des « cornières » implique en effet de recon­stituer ce vol­ume per­du, de traiter la spé­ci­ficité des « cornières », de retrou­ver l’espace d’origine de la place. Le pro­jet devra respecter les con­traintes et les exi­gences imposées par le site classé. L’ensemble des pro­jets présen­tés ci-dessus devraient per­me­t­tre de créer une com­plé­men­tar­ité et un équili­bre entre « la ville haute » et « la ville basse », et ain­si retrou­ver un lien entre l’ancienne cen­tral­ité du cen­tre his­torique et la nou­velle con­sti­tuée par le faubourg. Ces pro­jets seront l’occasion de pro­pos­er de nou­veaux espaces publics et des espaces de con­vivi­al­ité, de repenser la place de la voiture notam­ment dans le haut du vil­lage, de val­oris­er et mar­quer les chem­ine­ments et par­cours pié­tons dans le traite­ment des deux entrées de ville.

BÂTI ANCIEN ET DÉVELOPPEMENT DURABLE

Les grands axes de l’opération de revi­tal­i­sa­tion de cen­tre bourg sont les suivants :
  • lut­ter con­tre l’habitat indigne et le loge­ment dégradé chez les pro­prié­taires occu­pants et bailleurs,
  • lut­ter con­tre la vacance des logements,
  • lut­ter con­tre la pré­car­ité énergétique,
  • pro­pos­er une nou­velle offre loca­tive à loy­er maîtrisé.
Avant tout retrou­ver une « qual­ité d’habiter » en cen­tre bourg Les prob­lé­ma­tiques suiv­antes en ter­mes d’habitat ont été pointées dans le cen­tre bourg de Lauzerte : une paupéri­sa­tion du cen­tre, une vacance élevée, un parc privé poten­tielle­ment indigne impor­tant (ori­en­té sur les pro­prié­taires occu­pants), une présence impor­tante de grands loge­ments qui ne cor­re­spond plus à la demande et des loge­ments qui ne con­cor­dent plus aux besoins recherchés. En par­al­lèle, les amé­nage­ments urbains envis­agés par la munic­i­pal­ité de Lauzerte per­me­t­tront de retrou­ver une plus grande qual­ité de vie en cen­tre-ancien (réfec­tion de la place des Cornières, tra­vail sur les sta­tion­nements et les mobil­ités, val­ori­sa­tion des entrées de ville, val­ori­sa­tion du pat­ri­moine dans le cadre de l’AVAP,…). La réha­bil­i­ta­tion ou le recy­clage des immeubles insalu­bres iden­ti­fiés par le bureau d’études Urba­n­is per­me­t­tra d’intervenir pri­or­i­taire­ment sur la qual­ité d’habiter et la qual­ité d’usage, mais aus­si sur les prob­lé­ma­tiques du cen­tre ancien, dans une per­spec­tive de recherche de mix­ité sociale. La requal­i­fi­ca­tion des immeubles très dégradés, vacants depuis de nom­breuses années et con­cen­trés dans un îlot du cen­tre ancien (rue du château) con­tribuera large­ment à chang­er l’image du quarti­er et pro­duira sans doute un effet d’entrainement, déclencheur d’initiatives pour les investis­seurs privés ou pro­prié­taire qui souhait­ent à leur tour réha­biliter leurs biens. Rééquili­br­er l’offre en loge­ment en répon­dant aux besoins des habi­tants actuels, et d’autre part, favorisant l’accueil de nou­velles populations Aujourd’hui, plus des ¾ des rési­dences prin­ci­pales de la com­mune sont com­posées de T4 ou T5 alors que les ¾ des ménages sont de taille réduite (per­son­nes isolées, cou­ple sans enfant). Rééquili­br­er l’offre en loge­ments s’inscrit comme l’un des objec­tifs prin­ci­paux des élus afin de sat­is­faire tous les pro­fils de pop­u­la­tion. La réha­bil­i­ta­tion des loge­ments vacants insalu­bres et la recom­po­si­tion des loge­ments per­me­t­tront de créer des loge­ments médi­ans de type T2 et T3 cor­re­spon­dant aux pro­fils des ménages. L’enjeu est de répon­dre aux besoins des petits ménages en place, mais égale­ment d’attirer des familles nombreuses. Répon­dre aux préoc­cu­pa­tions actuelles en matière énergé­tique / répon­dre aux besoins actuels et pro­pos­er un con­fort ther­mique à la pop­u­la­tion / traiter spé­ci­fique­ment le bâti ancien patrimonial L’amélioration ther­mique des bâti­ments anciens, est égale­ment une préoc­cu­pa­tion majeure de la col­lec­tiv­ité et des parte­naires. Un tra­vail est d’ores et déjà lancé sur ces deux thématiques :
  • le CAUE du Tarn et Garonne a mené une réflex­ion aux côtés de la com­mune de Lauzerte sur l’amélioration de l’habitabilité du bâti exis­tant et a déjà étudié un cas spé­ci­fique d’adaptation du bâti très ancien à la ques­tion des économies d’énergie (ancien monastère rue de la Gar­rigue, par­celle 310 sec­tion AB).
  • le cen­tre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobil­ité et l’aménagement (CEREMA) mène de son côté une étude sur l’adaptation de la réno­va­tion énergé­tique au bâti ancien (avant 48). Ceci don­nera lieu égale­ment à des pre­scrip­tions tech­niques. C’est la DDT 82 qui a impul­sé cette étude pour per­me­t­tre la mise en place d’un sup­port de com­mu­ni­ca­tion acces­si­ble au grand pub­lic, et dif­fusible notam­ment par le biais d’une OPAH. Le bâti de Midi-Pyrénées sera ain­si le sup­port de fich­es de com­mu­ni­ca­tion. Une fiche devrait con­cern­er un bâti­ment de Lauzerte.
Lut­ter con­tre l’insalubrité Au niveau du traite­ment de l’habitat, l’opération de revi­tal­i­sa­tion de cen­tre bourg per­me­t­tra, en plus de la val­ori­sa­tion du pat­ri­moine archi­tec­tur­al local, de résor­ber un fort taux de loge­ments vacants (estimé par l’INSEE à 11,34 % du parc soit 112 loge­ments vacants en 2012) et un impor­tant parc de loge­ment poten­tielle­ment « indigne » : selon les don­nées de la DDT, 101 rési­dences prin­ci­pales privées étaient poten­tielle­ment « indignes » en 2011 à Lauzerte. Le parc privé poten­tielle­ment « indigne » représente 11.4 % des rési­dences privées, ce qui est large­ment au-dessus des sta­tis­tiques du départe­ment du Tarn et Garonne (5.5%). L’étude pré-opéra­tionnelle pour la mise en œuvre d’une OPAH a per­mis d’identifier dans le cen­tre bourg de Lauzerte 12 immeubles très dégradés la plu­part vacants avec pré­somp­tion d’insalubrité pour cer­tains, géo­graphique­ment isolés ou situés dans des ilots stratégiques comme celui de la rue du château où la com­mune a le pro­jet de créa­tion de 3 loge­ments soci­aux et d’une can­tine. La com­mis­sion nationale de la lutte con­tre l’habitat indigne (CNLHI) en date du 1 er juil­let 2016, a infor­mé la munic­i­pal­ité de Lauzerte de l’éligibilité au finance­ment de l’Anah à hau­teur de 70 % du déficit d’opération sous réserve de la pro­duc­tion des arrêtés d’insalubrité cor­re­spon­dants. (dis­posi­tif coerci­tif RHI THIRORI). L’autre objec­tif pour­suivi par la munic­i­pal­ité de Lauzerte sera de redonner une fonc­tion aux rez-de-chaussée déqual­i­fiés du cen­tre bourg en réha­bil­i­tant les locaux com­mer­ci­aux vacants présen­tant par leur sit­u­a­tion et local­i­sa­tion un intérêt stratégique et économique.

OUTILS OPÉRATIONNELS

Suite à l’appel à man­i­fes­ta­tion d’intérêt cen­tre bourg lance­ment au 24/02/2017 d’une Opéra­tion de Revi­tal­i­sa­tion de Cen­tre Bourg et de Développe­ment Ter­ri­to­r­i­al (ORCB-DT) pour une durée de 6 ans. Sur toute la durée de l’opération, les objec­tifs ciblés :
  • 42 dossiers pro­prié­taires occu­pants (18 sur le thème de la pré­car­ité énergé­tique, 18 pour l’autonomie de la per­son­ne, 6 pour le loge­ment très dégradé ou indigne)
  • 36 dossiers pro­prié­taires bailleurs (6 sur le thème de la pré­car­ité énergé­tique, 6 pour les loge­ments moyen­nement dégradés, 18 pour les loge­ments très dégradés, 6 pour les loge­ments indignes)

INVENTAIRES

Un inven­taire détail­lé a déjà été réal­isé en 2007 par Sarah Ver­nis, sta­giaire BTS de l’office de tourisme qui a per­mis d’inventorier près de 279 élé­ments d’intérêt en matière de pat­ri­moine his­torique, cul­turel et architectural. En plus de cet inven­taire, plusieurs études de qual­ité ont été réal­isées sur Lauzerte :
  • une mono­gra­phie com­mu­nale « Lauzerte au Moyen Âge » a été égale­ment réal­isée en 2014 par Ade­line Vays­set, dans le cadre d’une licence his­toire de l’art et archéologie.
  • une étude urbaine com­plète de la ville de Lauzerte a été réal­isée par Tony Rouil­lard Archi­tecte, qui présente les élé­ments d’histoire de la ville : les orig­ines de la ville, les fon­da­tions du castel­nau, l’évolution de la ville du XII­Ie siè­cle, XIVe siè­cle à la Révo­lu­tion jusqu’à nos jours.
  • un mémoire de maîtrise d’histoire de l’art et d’archéologie a été réal­isé en 2001 par Nan­cy Moreno sur l’architecture civile médié­vale à Lauzerte aux XII­Ie et XIVe siè­cles. En abor­dant la phy­s­ionomie de la ville, ce tra­vail de recherche présente par par­celle près de 210 mono­gra­phies de maisons médié­vales et local­i­sa­tion de ves­tiges, illus­tres de 292 pho­tos. Cette étude s’attache à l’analyse de la mai­son en tant qu’espace d’habitation et à celle de son inté­gra­tion dans l’espace urbain et de son inter­ac­tion avec les espaces publics de la ville : les rues ou la place. L’analyse s’insère dans un cadre géo­graphique spé­ci­fique : celui de la ville intra-muros de Lauzerte.

PUBLICATIONS

  • Un Guide pra­tique touristique
  • Une Carte Découverte
  • Un Guide des Fes­tiv­ités d’été
  • Un Guide des Fes­tiv­ités d’hiver
  • De nou­veaux dépli­ants de vis­ite du vil­lage de Lauzerte
  • Un nou­veau dépli­ant d’appel sur la des­ti­na­tion Quer­cy Sud-Ouest
  • Un nou­veau site internet

AUTRES “LABELS”

  • L’un des “Plus beaux vil­lages de France” depuis avril 1990
  • Com­mune halte sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle

Valorisation et animation de l’architecture et du patrimoine

Le pat­ri­moine bâti de Lauzerte qui recèle des tré­sors d’architecture civile remar­quable, est donc au cen­tre de la réflex­ion de revi­tal­i­sa­tion de cen­tre-bourg et ne pour­ra être pro­tégé et mise en valeur que s’il est habité, util­isé et val­orisé par les habi­tants de la ville. Par l’in­ter­mé­di­aire, notam­ment, de l’AVAP (site pat­ri­mo­ni­al remar­quable), la cul­ture doit devenir, à terme, l’un des piliers du développe­ment de la com­mune. La con­nais­sance du pat­ri­moine y par­ticipera. La prise de con­science de la richesse archi­tec­turale et paysagère, et plus générale­ment la con­nais­sance du pat­ri­moine des Lauzertins est essen­tielle pour que la pop­u­la­tion réin­vestisse le cen­tre bourg et pour qu’il reste attrac­t­if : « don­ner envie d’habiter » c’est bien là la ques­tion cen­trale à traiter à dif­férentes échelles pour main­tenir la pop­u­la­tion en place et attir­er de nou­veaux habi­tants. La con­nais­sance et l’analyse des types archi­tec­turaux de la ville et du pat­ri­moine, les dif­férentes com­posantes du paysage est un préal­able avant de trou­ver les meilleures façons pour les val­oris­er et le cas échéant les réhabiliter. Le partage de la con­nais­sance du pat­ri­moine avec le pub­lic (touristes, habi­tants, asso­ci­a­tions..) comme priorité Plusieurs études réal­isées par des uni­ver­si­taires en 2016 con­stituent d’ores et déjà une bonne base de con­nais­sance du pat­ri­moine local que nous souhaitons partager avec la pop­u­la­tion et val­oris­er dans le cadre de la créa­tion d’une mai­son de la cul­ture et d’un espace scéno­graphique lié au pat­ri­moine sur la place des cornières à la place du bâti­ment cen­tral de la poste délo­cal­isée en bas du vil­lage fin 2017. Réor­gan­is­er et con­cevoir un chem­ine­ment patrimonial La prise de con­science de la richesse archi­tec­turale et la con­nais­sance du pat­ri­moine de tous (habi­tants per­ma­nents ou touristes de pas­sage) est essen­tielle pour que la pop­u­la­tion réin­vestisse le cen­tre bourg et pour qu’il reste attrac­t­if. Il s’agit à par­tir de pho­tos anci­ennes de la cité médié­vale, de décrire à tra­vers des pan­neaux d’interprétation l’évolution urbaine du vil­lage à tra­vers son his­toire : c’est ain­si que 21 étapes vont être pro­posées pour un itinéraire de décou­verte du pat­ri­moine lauzertin, reliant la ville haute au faubourg. Le départ est pro­posé en haut du vil­lage à la Prom­e­nade de l’Eveille près des anciens rem­parts, point d’arrivée et de sta­tion­nement. Ces pan­neaux pour­ront être con­sultés indépen­dam­ment, sans suite logique. Un plan, repris sur chaque pan­neau, per­me­t­tra de se localis­er dans le vil­lage et de situer les autres étapes. Les textes présen­tés seront traduits en anglais.

Tourisme patrimonial

La com­mune tra­vaille en parte­nar­i­at avec l’office de tourisme com­mu­nau­taire Quer­cy Sud-Ouest. Une stratégie de pro­mo­tion a été définie, basée sur un posi­tion­nement et des points forts identifiés :
  • Des pro­duc­tions agri­coles de qual­ité : Lavande du Quer­cy, Mel­on du Quer­cy, Chas­se­las de Moissac.
  • Une cité médié­vale emblé­ma­tique (Lauzerte, Un des Plus Beaux Vil­lages de France) et des vil­lages per­chés de caractère.
  • Saint Jacques de Com­postelle, la ran­don­née, l’itinérance.
  • L’eau : la base de loisirs de Mon­taigu de Quer­cy (Sta­tion Verte) et son envi­ron­nement excep­tion­nel, les lacs de pêche.
  • Le petit pat­ri­moine rur­al : pigeon­niers, églis­es, moulins, fontaines, lavoirs…
  • L’art de vivre du Sud-Ouest : marchés, fêtes et fes­ti­vals, pro­duits et gastronomie…
5 mis­sions pri­or­i­taires ont égale­ment été définies :
  • L’animation des socio­pro­fes­sion­nels, acteurs incontournables.
  • La pro­mo­tion, la communication.
  • Le web mar­ket­ing, l’animation du numérique.
  • L’accueil, l’information, le con­seil « éclairé ».
  • L’inventaire et la val­ori­sa­tion du patrimoine.
La cul­ture occupe donc une place trans­ver­sale dans l’ensemble de la poli­tique touris­tique locale. L’office de tourisme fait une pro­mo­tion appuyée des événe­ments cul­turels ou en lien avec le pat­ri­moine : Journées Européennes des Métiers d’Art, Fête médié­vale, vis­ites guidées à thème, Journées européennes du Pat­ri­moine, Fes­ti­val lit­téraire Place aux Nouvelles… Par ailleurs, la com­mune sou­tient plusieurs asso­ci­a­tions à voca­tion cul­turelle ou artis­tique : sub­ven­tions, mise à dis­po­si­tion de locaux et de per­son­nel (une ani­ma­trice cul­turelle coor­donne événe­ments et expositions).

EXPÉRIENCE

Col­lab­o­ra­tion active avec des uni­ver­si­taires pour la val­ori­sa­tion du pat­ri­moine et large con­cer­ta­tion de la population 1- Plan de Vig­i­lance de l’école de Chail­lot comme point de départ : la com­mune de Lauzerte a été choisie comme sujet d’étude au pre­mier semes­tre 2016 par deux archi­tectes en for­ma­tion à l’école de Chail­lot de Paris : Ali­na Tataru et Nieves Sanchez Alfon­so. Leur pro­jet était de réalis­er un plan de vig­i­lance au regard de l’état actuel de la ville pour ori­en­ter les choix pat­ri­mo­ni­aux à dif­férentes échelles spatiales. Cette étude avait pour objec­tif : d’identifier le pat­ri­moine dans toutes ses com­posantes (archi­tec­turales, urbaines, paysagères et immatérielles), de hiérar­chis­er les valeurs pat­ri­mo­ni­ales, d’identifier ce qui fait sens aujourd’hui pour ce pat­ri­moine, en résumé d’i­den­ti­fi­er les élé­ments pat­ri­mo­ni­aux forts, majeurs ou mineurs à met­tre en valeur qu’ils soient archi­tec­turaux, urbains ou paysagers (sup­ports de l’identité de la ville) qu’ils soient vis­i­bles ou dis­simulés, et enfin repér­er les secteurs ou lieux à pro­jets liés à la muta­tion : con­ser­va­tion, trans­for­ma­tion, dis­pari­tion. Cette étude révèle de façon explicite, tout ce qui n’est pas pat­ri­moine, tout ce qui se place en rup­ture, le déqual­i­fi­ant, et qui en ter­mes de ges­tion et d’aménagement du ter­ri­toire néces­site une requal­i­fi­ca­tion. Leur tra­vail a pour objec­tif de révéler les qual­ités pat­ri­mo­ni­ales de Lauzerte afin de pro­pos­er un pro­jet sous forme de « plan de ges­tion » archi­tec­tur­al urbain et paysager. Le plan de vig­i­lance, claire­ment légendé et argu­men­té est pro­duit dans la per­spec­tive de servir comme doc­u­ment de sup­port aux démarch­es opéra­tionnelles mise en œuvre par la com­mune. Leurs recherch­es du pre­mier semes­tre 2016 ont con­tribué à mieux : con­naître les phas­es impor­tantes de crois­sance de la ville, analyser et com­pren­dre les élé­ments fon­da­teurs de la con­sti­tu­tion du noy­au urbain, analyser et com­pren­dre les axes de son développe­ment et les den­si­fi­ca­tions suc­ces­sives, com­pren­dre et inter­préter l’évolution du tracé viaire et des espaces publics, com­pren­dre et inter­préter l’évolution du par­cel­laire, com­pren­dre et inter­préter l’évolution du bâti, iden­ti­fi­er les types de bâti en révélant les dif­férences et les simil­i­tudes dans les modes d’occupation dans la par­celle et entre les expres­sions esthé­tiques des façades, en appor­tant une cri­tique des doc­u­ments d’urbanisme en vigueur et out­ils d’intervention sur le patrimoine. 2- regards croisés des ate­liers pro­jet de l’ENSA de Toulouse : au sec­ond semes­tre 2016 la com­mune de Lauzerte a été choisie comme sujet d’étude par l’école Nationale Supérieure d’Architecture de Toulouse. L’ENSA nous a pro­posé de faire tra­vailler dans le cadre de leur for­ma­tion une ving­taine d’étudiants de Mas­ter durant le sec­ond semes­tre 2016. Il s’agit d’apporter une lec­ture cri­tique sur la poli­tique actuelle de sauve­g­arde du cen­tre his­torique et de réalis­er une étude typo mor­phologique de la ville his­torique de Lauzerte. Il s’agit égale­ment d’aborder les ques­tions d’aménagement en lien avec un pat­ri­moine bâti et de l’insertion du con­tem­po­rain dans le tis­su ancien de Lauzerte. Ate­lier ENSA n°1 : « réha­bil­i­ta­tion et pro­jet de loge­ment » : l’objectif de cet ate­lier était d’aborder les ques­tions d’aménagement en lien avec un pat­ri­moine bâti et l’insertion du con­tem­po­rain dans le tis­su ancien. Les étu­di­ants devaient envis­ager une restruc­tura­tion d’un îlot / d’une par­celle / du bâti en un ensem­ble cohérent à des­ti­na­tion mixte (rési­den­tiel dans les étages et activ­ité rece­vant du pub­lic au-rez-de chaussée sur rue). Le pro­jet de réha­bil­i­ta­tion pro­posé devait s’adapter aux modes de vie actuels, tant en terme de pro­gramme, de super­fi­cie, de niveau de con­fort, d’accessibilité, d’éclairages ou d’économie d’énergie. La restruc­tura­tion de l’îlot (exten­sion neuve, clô­ture, éclaire­ment, traite­ment des façades) devait jus­ti­fi­er d’une bonne com­préhen­sion du bâti exis­tant et d’une bonne inser­tion dans ce con­texte de cen­tre historique. Ate­lier ENSA n°2 : « analyse urbaine » : il s’agissait d’apporter une lec­ture cri­tique sur les poli­tiques de sauve­g­arde des cen­tres his­toriques et de réalis­er une étude typo-mor­phologique de la ville his­torique de Lauzerte envis­agée selon plusieurs axes : recherche des don­nées his­toriques et cul­turelles du quarti­er ain­si que les règle­ments et plan de sauve­g­arde, obser­va­tion in situ et sur doc­u­ments la topogra­phie et la dis­po­si­tion urbaine : relief, hydro­gra­phie, réseau viaire, super­fi­cie des par­celles, den­sité (mass­es bâties et inter­valles non bâtis), gabar­its des murs. Le fruit de ce tra­vail a été exposé au Quai des Savoirs à Toulouse dans le cadre de la bien­nale européenne du pat­ri­moine urbain le 12.11.16 auprès d’un grand pub­lic puis ils ont resti­tué à la pop­u­la­tion locale le 19.01.2017 les dif­férents sujets d’étude et pro­jets sur lesquels ils ont tra­vail­lé à Lauzerte au sec­ond semes­tre 2016.