L’histoire en bref

C’est au IXe siècle que s’installe l’abbaye St Benoît à proximité des voies de communication, des rivières et des terres agricoles. Aux Xe et XIIe siècles la construction d’un mur d’enceinte avec 4 portes et 2 bâtiments défensifs va englober 2 entités : le pôle laïc et commercial et le pôle religieux autour de l’Abbaye. Hors murs, un premier faubourg, Villegoudou, se constitue autour d’une chapelle et d’un premier hôpital. Les premières industries de la laine et du cuir vont s’établir le long de l’Agout où elles utilisent les eaux.

Au XIIIe siècle, l’installation du couvent des Dominicains et la construction de la passerelle du Pont Neuf vont avoir deux incidences sur la structure urbaine : la création d’un second axe est-ouest et le développement du faubourg Villegoudou. Hors murs, deux nouveaux couvents sont édifiés (Cordeliers et Trinitaires). Aux XIVe et XVe l’enceinte est agrandie et englobe le couvent des Cordeliers et le faubourg. Dix portes dont 3 principales donnent sur les voies de communication. L’axe est/ouest qui mène au Pont Vieux perd son rôle commercial qui se déplace au Sud devant la basilique St Vincent. Deux nouveaux couvents sont édifiés intramuros (Trinitaires et Clarisses).

Aux XVIe et XVIIe siècles, les édifices religieux détruits pendant les guerres de religion sont reconstruits. Le développement de l’activité marchande et l’installation de la Chambre de l’Edit favorisent l’apparition de nouvelles catégories sociales qui vont construire les hôtels particuliers sur les parcelles de la ville médiévale ou sur les terrains achetés aux religieux. Aux XVIIIe et XIXe siècles, la ville médiévale va se transformer, rues larges et droites, création de percées, aménagement des places, mise en valeur des monuments, aménagement des promenades, parcs et jardins, etc. 

Au XIXe siècle la ville se dote de nouveaux équipements, lieux d’enseignement théâtre, parcs, cimetières, abattoir et de lieux de cultes et voit apparaître des activités militaires et industrielles. Depuis le XXe siècle le développement de la ville se poursuit par la rénovation urbaine de la ville ancienne, démolition ou curetage d’îlots pour créer ou aménager des places, parcs, jardins et la démolition de maisons insalubres pour créer des parkings ou équipements techniques (transformateurs, conteneurs…) et le long des voies de communication par l’extension pavillonnaire et zones commerciales et artisanales vers l’ouest ou vers le sud. 

Politique patrimoniale, labels, procédures et outils 

AVAP valant SPR
La richesse du patrimoine et la qualité patrimoniale de la Ville de Castres ont suscité une volonté forte de protection et de valorisation de l’architecture urbaine.
Sur la base d’un diagnostic architectural, patrimonial et environnemental, la Ville de Castres a lancé une étude s’attachant à définir les prescriptions particulières à suivre dans tous les domaines de la construction, de la rénovation ou de l’aménagement urbain.
Faisant suite aux ZPPAUP, la Ville de CASTRES a souhaité créer une AVAP, désormais désignée sous l’appellation SPR (site patrimonial remarquable). Le projet est en cours d’élaboration et sera présenté à la commission locale (CLAVAP) début juillet 2017 avant un arrêt du projet prévu dans le courant du second semestre 2017. Le projet concerne le centre ancien de Castres appelé «  l’Ecusson » élargi aux faubourgs contigus. Le secteur d’Hauterive a lui aussi été intégré dans le périmètre de l’AVAP.

Projets urbains

• Requalification du quartier de Lameilhé :

Rénovation des espaces publics autour du théâtre et de l’hôtel de ville (espace monumental).
Rénovation du quartier de l’Albinque (place Pierre Fabre).

• Requalification de la traversée du centre-ville à travers la réfection des artères principales (rues Sabatier et Gambetta, rue Henri IV à venir).
• Rénovation du quartier Soult et du jardin du Mail (en cours).
• Création d’un pôle d’échange multimodal autour de la gare ferroviaire (Maîtrise d’ouvrage Communauté d’Agglomération de Castres-Mazamet).

Autres « labels »

• Parc naturel du Haut Languedoc à proximité
• Qualité tourisme Commune touristique, Castres Ville Fleurie 3 fleurs, Jardin classé et remarquable
• Chemin de St Jacques — Grand itinéraire Culturel
• Boucle de Jean-Petit et boucle de la Parule : sentiers de petite randonnée labellisés par la Fédération française de petite randonnée
• Patrimoine du XXe siècle

Valorisation et animation de l’architecture et du patrimoine

• Marché de Noël, le 2e par sa qualité et son importance en Midi-Pyrénées, avec mise en valeur et animation de la place Jean Jaurès (présence d’artistes, mise en lumière des rues et bâtiments principaux)
• En février, Grand carnaval vénitien sur la rivière Agout et déambulation le long de ses rives et dans la ville de plus de 200  « Costumés/masqués » pour mettre notamment en exergue l’importance de la rivière dans l’histoire de la ville
• Concerts de musique de chambre devant les Hôtels particuliers Renaissance et sur les places publiques en été
• Journées du patrimoine, avec l’opération Patrimoine en fleurs dans les cours des hôtels particuliers…

Projet de centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine

Un CIAP est prévu dans un ancien hôtel particulier, l’Hôtel de Poncet, situé au cœur de la ville. 

Expositions

Projet d’exposer quelques-uns des nombreux et magnifiques vêtements liturgiques de la cathédrale St Benoit (chapes, chasubles, étoles…), restaurés en 2014 avec l’aide du MCC.

Autres actions de médiation et d’interprétation des patrimoines

• Visites guidées  par les guides-conférenciers de l’OT et dépliants sur de multiples thèmes…
• Jeux de pistes

Tourisme patrimonial

La démarche de tourisme culturel de la Ville de Castres s’organise autour de la valorisation et de la connaissance du patrimoine archéologique, bâti, paysager, muséal… et du rugby.

S’adressant à chaque public (habitants, jeunes publics, touristes…), expositions, ateliers, visites guidées thématiques, jeux de pistes, cheminements balisés, festivals de musique/danse, manifestations sportives de haut niveau permetent à chacun une meilleure appropriation de ce patrimoine. Grâce à un travail ininterrompu de développement de la médiation dans chaque structure culturelle et touristique et à un « Pass Tourisme ».

• Archéopole : exposition permanente et ateliers consacrés aux découvertes dans le pays castrais depuis le néolithique.
• Etape sur le chemin de st Jacques de Compostelle,  pèlerins  et randonneurs dans un riche patrimoine religieux en cours de restauration.
• Ville natale de Jean Jaurès qui lui a dédié un centre national, elle permet de s’enrichir de l’histoire du XIXe. Elle accueille au sein de l’ancien évêché (Mansart), le seul musée  français consacré à Goya et la peinture espagnole, deuxième collection en France après celle du Louvre.
• Le coche d’eau permet d’apprécier les rives de l’Agout,  ses maisons médiévales colorées à pans de bois avec leurs caves à fleur d’eau qui ont fait la renommée de la ville du temps de la splendeur des tanneurs…
• En projet : recrutement d’un Animateur de l’Architecture et du Patrimoine qui présidera à la naissance d’un CIAP.

Coopération internationale

Castres bénéficie d’un jumelage-coopération depuis 1986 avec Huyé, deuxième ville du Rwanda. 

La Ville de Castres met en place à l’international des actions pluri-sectiorielles durables : 
Le développement des partenariats techniques éducatifs ou financiers dans plusieurs domaines — artisanat – agriculture – santé  — éducation et culture — science — avec de nombreuses structures de Castres : écoles et lycées, Ecole des Mines, Institut de développement des ressources renouvelables, pharmacie humanitaire…