Calvi

Fièrement campée au cœur de sa rade lumineuse dans un cadre de montagnes souvent enneigées, Calvi compte parmi les plus beaux sites marins de l’île. L’arrivée par la mer est mémorable : la citadelle, plantée sur le promontoire qui s’avance entre le golfe de Calvi et celui de la Revellata, se détache au milieu d’un paysage empli de quiétude. Autrefois réputée pour la pêche à la langouste, la « capitale » de la Balagne est un centre de villégiature très apprécié. C’est aussi une escale de choix pour les plaisanciers, assurés d’un mouillage réputé depuis l’Antiquité.

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Tourisme patrimonial

La citadelle

Le nom de Calvi viendrait du mot latincalvus signifiant « chauve », en référence au rocher dénudé sur lequel fut construite la citadelle. Ce quartier a connu six siècles de présence génoise. Il dresse les murailles ocre de son enceinte puissamment bastionnée au-dessus de la ville basse et du port. Protégée par les remparts, l’attachante vieille ville se compose de ruelles étroites, de placettes en pente ou en escaliers et bordées de maisons progressivement restaurées. Pénétrez dans la citadelle par son unique entrée, jadis gardée par un fossé à pont-levis avec une herse dont on voit encore l’emplacement. Au-dessus de la porte est gravée la célèbre devise de la cité : Civitas Calvi semper fidelis (La cité de Calvi, toujours fidèle).

 Les fortifications

Édifiés sur des assises de granit, les remparts envahis de figuiers de Barbarie enserrent la haute ville dans un quadrilatère dont trois côtés donnent sur la mer. Ils ont été élevés par Gênes à la fin du 15e s. mais ont été modifiés lors des sièges.
Trois bastions furent initialement édifiés sur les côtés sud et est. À l’angle sud ouest, le Spinchone écrase de toute sa masse la marine et le port ; le Malfetano relie les côtés sud et est ; le Teghiale termine au nord la défense est. Vous y trouverez une belle table d’orientation à l’ombre de vieux genévriers. Le côté ouest qui présentait un front de rochers abrupts s’est longtemps contenté de murs droits. Du bastion ouest, on découvre la ville basse, la presqu’île St-François, le golfe et la pointe de la Revellata. Suivez le chemin de ronde qui fait le tour des remparts et réserve de belles vues sur le large.

Cathédrale Saint-Jean-Baptiste

Édifiée au sommet du rocher, elle dresse une façade austère surmontée d’une coupole. Fondée au 13e s. puis gravement endommagée en 1567, elle fut reconstruite en 1570 et érigée en cathédrale six ans après. En forme de croix grecque, l’intérieura aux murs immaculés est éclairé par le lanternon de la coupole. On remarquera notamment les fonts baptismaux de style Renaissance ; une belle chaire en chêne sculpté ; un Christ noir dit des Miracles (15e s.) ; la Vierge du rosaire, à gauche du chœur. Ce dernier s’orne d’un imposant maître-autel du 17e s. Dans l’abside
se trouve un grand triptyquea sur bois (1458), du peintre génois Barbagelata.

La marine

Avec ses cafés et ses restaurants, ses quais plantés de palmiers, la ville basse envahie par les touristes en été offre un contraste saisissant avec les rues silencieuses de la citadelle. Pavée de grosses pierres et bordée de boutiques et de maisons aux couleurs pastel, la rue Clemenceau en est l’artère principale.
Son port de plaisance est l’un des plus recherchés de Corse : les voiliers venus de toute l’Europe côtoient des yachts et quelques barques de pêche, ainsi que des bateaux de gros tonnage qui rappellent que l’activité est aussi commerciale. La tour du Sel était probablement, à l’origine, un embryon de fortification et un poste de guet. Elle servit aussi de dépôt pour le sel apporté par bateau.
L’église Ste-Marie-Majeure présente une façade ocre et rose vif. Elle fut construite à partir de 1774 pour répondre aux besoins de la population croissante. Elle fut achevée à la fin du 19e s.
En montant l’avenue Gérard-Marche, on parvient à la caserne et au cimetière dominant la mer. De là, profitez de la vue sur la citadellea, la ville basse, la baie et la plage.
La pinède, créée à la fin du 19e s. pour assurer le maintien des dunes et l’assainissement des marais, s’étend sur près de 4 km. La plage est séparée de la pinède par les rails. Pour vous baigner, privilégiez la partie plus proche de la cité de Calvi, mieux équipée et légèrement plus profonde.

Sur les hauteurs

Notre-Dame-de-la-Serra

Du centre de Calvi, la petite route monte à travers les pins et des rochers aux formes parfois étonnantes, creusés de taffoni (« gros trous », en corse). Elle procure de beaux coups d’œila sur la presqu’île de la Revellata. Entourée d’un mur
d’enceinte, la chapelle (ne se visite pas) surgit du maquis. Un escalier mène à la terrasse qui domine la baie de Calvi, offrant une vue admirable sur le rivage, les montagnes et la citadelle. La chapelle a été édifiée au 19e s. sur les ruines d’un sanctuaire du 15e s. détruit au cours du siège de Calvi en 1794. Du haut de son rocher, la statue de N.-D.- de-la-Serra regarde la baie.