Un label porteur de projets et de partenariats

Poli­tique de ville, poli­tique de territoire

Les ter­ri­toires label­lisés font preuve d’une volon­té forte d’inscrire le pro­jet Villes et Pays d’art et d’histoire au sein d’une poli­tique publique glob­ale.

Le label répond aus­si à des enjeux économiques, urbains et soci­aux spé­ci­fiques, pro­pres à chaque ter­ri­toire, qui peu­vent être l’aménagement cul­turel du ter­ri­toire, la pro­tec­tion et la mise en valeur du pat­ri­moine archi­tec­tur­al et paysager, la recherche d’une iden­tité pour le ter­ri­toire au tra­vers du pat­ri­moine, le développe­ment de son attrac­tiv­ité, de son économie, le souhait de fédér­er ses acteurs dans la con­struc­tion du pro­jet patrimonial…

En 30 ans, les parte­nar­i­ats se sont large­ment enrichis. Plusieurs Départe­ments et Régions se sont engagés dans l’accompagnement des Villes et Pays d’art et d’histoire, recon­nais­sant ain­si la spé­ci­ficité et la per­ti­nence de ce label en matière de ges­tion et de val­ori­sa­tion du patrimoine.

Les Villes et Pays d’art et d’histoire développent également de larges partenariats avec des acteurs associatifs, Universités, établissements publics, privés et réseaux de collectivités qui contribuent à faire rayonner le patrimoine local et à proposer des actions et projets d’une grande diversité.

L’urbanisme patrimonial

Sur le ter­rain, le lien entre le label Villes et Pays d’art et d’histoire et l’urbanisme, pat­ri­mo­ni­al notam­ment, est en con­stante pro­gres­sion. 92 % des Villes et Pays d’art et d’histoire disposent d’un Site Patrimonial remarquable ou ont entamé une démarche en ce sens. C’est dire la com­plé­men­tar­ité entre un instru­ment régle­men­taire des­tiné à la pro­tec­tion et à la mise en valeur de l’architecture et du pat­ri­moine et un out­il de pro­mo­tion cul­turelle per­me­t­tant une con­nais­sance partagée du pat­ri­moine et son appro­pri­a­tion par les citoyens.

Le label Villes et Pays d’art et d’histoire per­met de créer une passerelle essen­tielle entre habi­tants, pro­prié­taires, opéra­teurs immo­biliers et architectes des bâtiments de France. Il sen­si­bilise la pop­u­la­tion aux ambi­tions des out­ils d’urbanisme pat­ri­mo­ni­al et aux pré­con­i­sa­tions de travaux. Il facilite égale­ment les échanges entre les dif­férents acteurs de la pro­tec­tion et de la mise en valeur des patrimoines, en participant ou en animant les Commissions locales, en suivant les travaux réalisés, en organisant des actions de médiation pour les habitants et usagers.

L’ex­ten­sion des « Villes » en « Pays » d’art et d’histoire

Dans la logique de l’intercommunalité et aus­si dans une per­spec­tive de cohérence des ter­ri­toires et des ser­vices, nous assis­tons depuis la fin des années 1990 à une trans­for­ma­tion de con­ven­tions Villes d’art et d’histoire vers des col­lab­o­ra­tions à l’échelon inter­com­mu­nal et donc vers des con­ven­tions Pays d’art et d’histoire.

Depuis 1997 et l’extension du label VAH d’Angoulême en PAH de l’Angoumois, les extensions de « Villes » à « Pays » se sont multipliées avec entre 2000 et 2021, 15 nouvelles extensions.

En toute logique, les Villes et Pays d’art et d’histoire suiv­ent étroite­ment les évo­lu­tions admin­is­tra­tives et organ­i­sa­tion­nelles impliquées par les évo­lu­tions lég­isla­tives et juridiques. La décen­tral­i­sa­tion, le rap­proche­ment inter­com­mu­nal, les orientations du Ministère de la Culture, la diver­sité des parte­naires inci­tent à la procé­dure « Pays d’art et d’histoire » qui cor­re­spond aux besoins de cohérence des ter­ri­toires, à la mise en réseau et à la mutu­al­i­sa­tion de cer­tains services.

Les Pays d’art et d’histoire, en raison principalement de l’adaptation aux périmètres sans cesse croissants des intercommunalités, s’étendent également : 18 d’entre eux ont étendu leur périmètre depuis 2006.