Pays des Bastides du Rouergue

Au cœur du Rouergue, la vallée et les gorges de l’Aveyron se faufilent entre les plateaux calcaires des causses et les collines abruptes du Ségala. Des routes pittoresques où s’ouvrent des panoramas de toute beauté traversent un paysage changeant, riche d’une architecture qui nous parle de la culture occitane et des bastides, une aventure urbaine unique dans l’Occident médiéval.

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Villeneuve d’Aveyron

Aux confins du Quercy et du Rouergue, sur un causse que limitent les vallées du Lot et de l’Aveyron, se déploient côte à côte la sauveté bénédictine, fondée au 11e s., et la bastide aménagée au 13e s. Celle-ci s’organise autour d’une belle place bordée de couverts que surmontent d’opulentes maisons des 13e, 14e et 15e s. La rue Pavée conduit vers l’église romane, de plan centré, à l’imitation du St-Sépulcre de Jérusalem, et prolongée au 13e s. par une vaste nef gothique. L’une de ses absides romanes est ornée de peintures murales (14e s.) dédiées au culte de saint Jacques.
De son enceinte urbaine médiévale, la bastide conserve la massive porte Haute (tour Soubirane) et la tour Cardalhac.

Villefranche-de-Rouergue

Fondée en 1252, la bastide royale se déploie en bordure de l’Aveyron, qu’enjambe le pont des Consuls (14e s.). Elle conserve son vaste plan en damier dont les rues convergent vers la place à couverts entourée de demeures du Moyen Âge et de la Renaissance. Àl’est se dresse la collégiale Notre-Dame (13e -15e s.), dont le monumental clocher-porche prend des allures de forteresse. Le chœur abrite d’exceptionnelles stalles historiées, réalisées par l’atelier du sculpteur André Sulpice (15e s.). Ville de commerce prospère, grâce à sa situation géographique privilégiée, Villefranche compte nombre d’implantations religieuses, telles la chapelle St-Jacques (15e s., décor peint de la fin du 17e s.), la chapelle baroque des Pénitents Noirs (17e s., plafond peint et retable en bois polychrome du 18e s.) et, aux portes de la ville, la chartreuse St-Sauveur (15e s.), un écrin de pierre de style gothique flamboyant.

Najac

Très haut au-dessus des méandres de l’Aveyron, où l’on profite aux beaux jours des joies de la baignade et du canoë, le vieux bourg est perché sur une arête rocheuse et s’étire à l’ombre des tours de sa formidable forteresse royale (1253-1260). Au pied de celle-ci se dresse l’église St-Jean, bâtie au 13e s. sur ordre des inquisiteurs dominicains. Au 14e s., alors qu’elle est l’une des principales villes du Rouergue, Najac se dote d’une place longue et étroite, la place du Barry, où se tiennent les marchés, encadrée de maisons en pierre ou à pans de bois, prolongées par des couverts. Le pont St-Blaise, la maison du Gouverneur, la maison du Sénéchal et l’imposante fontaine des Consuls (1344), dont la cuve est ornée de sculptures, témoignent du rayonnement de l’ancienne capitale du Rouergue.

Sauveterre-de-Rouergue

Au cœur du Ségala, la bastide a été fondée en 1281. De plan rectangulaire régulier, elle s’organise autour d’une vaste place centralea bordée de couverts (appelés ici les gitats), dont les arcs ogivaux datent des 14e et 15e s. De la même époque datent la collégiale gothique St-Christophe, la maison Unal en encorbellement, ainsi que les vieilles maisons de la rue St-Vital. Sur la promenade qui a remplacé l’enceinte urbaine – dont il subsiste deux portes et une tour – s’élève la croix de la Merette, un calvaire du 16e s. L’activité coutelière, attestée au 14e s., s’est redéployée, donnant lieu à la création d’un atelier ouvert à la visite.

Rieupeyroux

Fondée peu après l’An Mil sur des terres seigneuriales par l’abbaye St-Martial de Limoges, la sauveté bénédictine, qui se déploie sur le flanc d’une colline, aurait été construite en quelques jours par le géant Gargantua. Le bourg conserve un tracé orthogonal où se côtoient halle couverte et arcades de la place du Gitat, architecture de pans de bois, arcs de boutique et fontaine… En parcourant les ruelles étroites, on parvient à l’église St-Martial, un vaste édifice gothique construit et fortifié au 14e s. pendant la guerre de Cent Ans, dans lequel serait conservée l’omoplate de Samson…

La Bastide-l’Évêque

Au cœur des gorges de l’Aveyron, à peu de distance de la sauveté bénédictine de St-Salvadou, du bourg fortifié de Vabre et de Tizac, se déploie La Bastide-l’Évêque. On doit à l’évêque de Rodez Raymond de Calmont, désireux de concurrencer Villefranche-de-Rouergue, la fondation de cette bastide en 1280. Bâti en granit rose et gris, le village s’organise autour d’une place que borde l’église St-JeanBaptiste. À l’exploitation de mines d’argent, dès l’Antiquité, a succédé au Moyen-Âge le battage du cuivre, dans des moulins appelés martinets bordant les eaux torrentueuses du Lézert. Le pont médiéval du Cayla, que surveille la tour d’un ancien fief seigneurial, enjambe l’Aveyron dans un paysage sauvage