Aurillac

Ville au passé pres­tigieux et pôle de cen­tral­ité d’un ter­ri­toire rur­al, Auril­lac doit aujour­d’hui relever le défi d’une nou­velle attrac­tiv­ité au tra­vers de son pro­jet glob­al de territoire.

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Maire : Pierre MATHONIER
Mairie d’Au­ril­lac
BP 509
15005 AURILLAC Cedex
Tél : 04 71 45 46 46
administration@aurillac.fr
www.aurillac.fr
Élus référents :
Anne SOULA, Con­seil­lère déléguée à la médi­a­tion culturelle
annesoula15@gmail.com
Serge CHAUSI, Adjoint à l’ur­ban­isme, à la voirie, au pat­ri­moine bâti et aux TIC
serge.chausi@aurillac.fr
Cather­ine AMALRIC, Adjointe aux affaires culturelles
catherine.amalric@aurillac.fr
Pro­fes­sion­nels référents :
Emmanuelle HUET, Direc­trice Culture
emmanuelle.huet@aurillac.fr
Lau­ra LOURS, Référent Tech­nique Réno­va­tion Urbaine, Habi­tat Indigne et Patrimoine
laura.lours@aurillac.fr

Crédit photo : Hôtel de ville d’Aurillac, Cantal, France par Pline. (Ce fichier est sous licence Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 Unported).

L’histoire en bref

L’origine d’Au­ril­lac (Aure­li­acum) remonte à l’époque gal­lo-romaine mais elle n’est réelle­ment con­nue qu’à par­tir de 856, année de nais­sance du Comte Géraud. Ce dernier, patron de la cité, voit le jour au château d’Au­ril­lac, dont son père est le seigneur.

Vers 900, Géraud fonde une abbaye béné­dic­tine qui plus tard portera son nom. C’est dans ce monastère qu’étudiera Ger­bert, pre­mier pape français sous le nom de Sylvestre II. La ville s’est d’abord con­sti­tuée autour d’un noy­au ini­tial situé à prox­im­ité immé­di­ate de l’abbaye. De forme cir­cu­laire, cette pre­mière unité urbaine est encore reconnaissable.

C’est au treiz­ième siè­cle que s’or­gan­isent des cou­tumes munic­i­pales, mal­gré l’op­po­si­tion des abbés de l’époque. L’influence de ces derniers s’achèvera par la vic­toire des con­suls et la prise du château de Saint-Éti­enne en 1255. Au treiz­ième et qua­torz­ième siè­cles, Auril­lac sou­tient plusieurs sièges con­tre les Anglais et au seiz­ième siè­cle, la ville con­tin­ue de subir les guer­res civiles et religieuses. En 1569, elle est livrée par trahi­son aux protes­tants et hor­ri­ble­ment saccagée. Avant la Révo­lu­tion, Auril­lac abrite un pré­sidi­al et porte le titre de cap­i­tale de la Haute-Auvergne.

En 1790 à la créa­tion des départe­ments, après une péri­ode d’al­ter­nance avec Saint-Flour, Auril­lac devient défini­tive­ment le chef-lieu du Can­tal. C’est l’ar­rivée de la voie fer­rée, en 1866, qui accélère le développe­ment de la cité. Au pre­mier recense­ment, en 1759, Auril­lac comp­tait 6 268 habi­tants, elle en compte aujour­d’hui prés de 30 000. Ville de foires et de marchés, Auril­lac est tou­jours un lieu d’échanges et de commerce.

Politique patrimoniale, labels, procédures et outils

Ville au passé pres­tigieux et pôle de cen­tral­ité d’un ter­ri­toire rur­al, Auril­lac doit aujour­d’hui relever le défi d’une nou­velle attrac­tiv­ité au tra­vers de son pro­jet glob­al de ter­ri­toire. Celui-ci prend en compte dif­férents aspects du pat­ri­moine : développe­ment urbain, pat­ri­moine cul­turel, tourisme, cadre de vie, modes de déplace­ments, arts et tra­di­tions pop­u­laires, etc.

La réflex­ion sur le pat­ri­moine his­torique d’Au­ril­lac existe depuis de nom­breuses années, mais la décou­verte des ves­tiges archéologiques de l’ab­baye Saint-Géraud a été l’élément déclencheur qui a incité la munic­i­pal­ité à appro­fondir son engage­ment en faveur du pat­ri­moine et à s’in­ve­stir dans le proces­sus d’ob­ten­tion du label « Ville d’Art et d’Histoire ».

L’en­gage­ment de la col­lec­tiv­ité dans cette démarche a pour objec­tif de met­tre en œuvre un pro­jet glob­al de ter­ri­toire visant à dévelop­per les actions de médi­a­tion, la con­nais­sance, la con­ser­va­tion et la val­ori­sa­tion du pat­ri­moine aurillacois.

Outils de protection ou de gestion du patrimoine

Approu­vée par le con­seil munic­i­pal le 22 décem­bre 2008, la Zone de Pro­tec­tion du Pat­ri­moine Archi­tec­tur­al, Urbain et Paysager (ZPPAUP) a per­mis à la ville d’Au­ril­lac d’as­sur­er une pro­tec­tion de son pat­ri­moine. Ce doc­u­ment a iden­ti­fié les élé­ments remar­quables de pat­ri­moine (bâti­ments ou détails archi­tec­turaux) qu’il con­vient de con­serv­er. Ain­si, la ZPPAUP a per­mis de guider les choix de démo­li­tion ou réha­bil­i­ta­tion des immeubles dans le cadre des opéra­tions de renou­velle­ment urbain.

Le 30 jan­vi­er 2012, le con­seil munic­i­pal a décidé de la trans­for­ma­tion de la ZPPAUP en Aire de Val­ori­sa­tion du Pat­ri­moine (AVAP). Ce nou­veau doc­u­ment a été approu­vé par le con­seil com­mu­nau­taire de l’Ag­gloméra­tion du Bassin d’Au­ril­lac (CABA) le 28/11/2016. Out­re une exten­sion du périmètre et un ren­force­ment de la pro­tec­tion, l’élab­o­ra­tion de ce doc­u­ment d’ur­ban­isme a été l’oc­ca­sion d’ap­pro­fondir la con­nais­sance du pat­ri­moine aurillacois.

Projets urbains

Depuis le début des années 2000, les poli­tiques urbaines ont pour objec­tif la diminu­tion de la place lais­sée à la voiture au prof­it des modes doux, l’amélio­ra­tion des espaces publiques (la place du square, etc.), la réha­bil­i­ta­tion (médiathèque) ou la créa­tion d’équipements cul­turels (le Cristal), le renou­velle­ment urbain (OPAH, ORI, etc.) et le développe­ment durable (l’é­co­quarti­er du Vialenc).

Programme d’action spécifique pour le bâti ancien et le développement durable

La ville d’Au­ril­lac s’est engagée dans une poli­tique volon­tariste de renou­velle­ment urbain qui se traduit notam­ment par des opéra­tions inci­ta­tives pour l’amélio­ra­tion de l’habi­tat et du cadre de vie (OPAH, opéra­tions façades), des actions en faveur de l’at­trac­tiv­ité com­mer­ciale (FISAC), des inter­ven­tions à l’échelle d’îlots dégradés (ORI), un engage­ment en matière de lutte con­tre l’habi­tat indigne, dif­férentes inter­ven­tions en ter­mes de val­ori­sa­tion pat­ri­mo­ni­ale (notam­ment con­cer­nant le pat­ri­moine archéologique), une requal­i­fi­ca­tion durable et cohérente des espaces publics.

Outils opérationnels

Dif­férentes OPAH se sont suc­cèdées sur la com­mune d’Au­ril­lac depuis 1979 per­me­t­tant la réha­bil­i­ta­tion de plus de 2 000 loge­ments. Ain­si, une OPAH Développe­ment Durable expéri­men­tale a eu lieu sur la péri­ode 2005–2010 à l’échelle com­mu­nau­taire et une OPAH Renou­velle­ment Urbain « Cœur de Ville » de 2012 à 2017. Aujour­d’hui, une OPAH « clas­sique » est en cours sur le ter­ri­toire com­mu­nau­taire jusqu’en 2021 et une OPAH-RU devrait être mise en place en 2019 dans le cadre du pro­gramme Action Cœur de Ville.

Les opéra­tions récentes présen­taient un volet envi­ron­nemen­tal lié notam­ment à la pré­car­ité énergétique.

Inventaires

Dans le cadre de l’élab­o­ra­tion de l’AVAP, un diag­nos­tic archi­tec­tur­al, pat­ri­mo­ni­al et envi­ron­nemen­tal a été réal­isé en lien avec les ser­vices de l’État.

Formations

Dans le cadre de l’opéra­tion façades adossées à l’OPAH-RU « cœur de ville » 2012–2017 et de l’élab­o­ra­tion d’un nuanci­er couleur pour les façades, une for­ma­tion à des­ti­na­tion des arti­sans a été organ­isée par la ville d’Aurillac.

Chartes

  • Archi­tec­turale et paysagère : oui
  • Pour les enseignes : oui
  • Pour les devan­tures com­mer­ciales : oui
  • Pour l’oc­cu­pa­tion du domaine pub­lic : oui
  • Pour la pub­lic­ité : oui

Expérience pilote

A la faveur des fouilles préven­tives réal­isées dans le cadre d’un pro­jet immo­bili­er, les ves­tiges archéologiques de l’ab­baye Saint-Géraud ont été mis au jour en 2013. Face à l’am­pleur et à la qual­ité des décou­vertes, le pro­jet de con­struc­tions neuves a été aban­don­né et les pou­voirs publics se sont ori­en­tés vers un pro­jet de mise en valeur de ce site patrimonial.

Pour ce faire, la Ville d’Au­ril­lac a engagé une étude de pro­gram­ma­tion afin de définir le pro­jet de val­ori­sa­tion du site. Le pro­gramme de l’opéra­tion a pour principes généraux déclinés en secteurs de :

  • retrou­ver une cohérence urbaine met­tant l’Ab­ba­tiale au cen­tre du dispositif,
  • drain­er les flux au cœur du cen­tre ancien par la créa­tion d’un équipement de val­ori­sa­tion du pat­ri­moine et un séquençage du par­cours de décou­verte de la ville,
  • offrir un espace d’a­gré­ment et de détente au cœur de l’îlot, appro­pri­able par les habi­tants comme par les touristes,
  • libér­er les vues sur le site et depuis le site.

Suite à la désig­na­tion d’une équipe de maîtrise d’œu­vre dans le cadre d’un con­cours sur esquisse, la déf­i­ni­tion du pro­jet d’amé­nage­ment de ce site majeur est en cours.